Salut !
Quelques petites explications sur la construction de ces murs avant de passer à la suite...
Selon les archéologues, les Incas découpaient les blocs de pierre dans leurs carrières grâce à des coins de bois : ceux-ci étaient enfoncés dans les fissures de la roche, puis on les mouillait et on attendait qu'il gèle (les Incas prenaient leur temps !). Le bois gonflait et faisait exploser la roche.
Les blocs tombés étaient récupéré et transportés tels quels vers le site de construction (pour Sacsayhuamán, à quelques dizaines de kilomètres avec une colline et 200m de dénivelé à passer !). Ils étaient probablement transportés grâce à des rondins disposés par terre sur lesquels on faisait rouler les pierres.
Sur ce site, les pierres font entre 5 et 200 tonnes pour la plus part, et on estime que des centaines voire milliers d'hommes étaient nécessaires pour tirer chaque bloc sur le parcours.
Les archéologues pensent que durant les 50 premières années, les Incas ont majoritairement apporté des pierres sur le site sans vraiement débuter la construction.
Elle n'a commencé qu'après...
On plaçait alors un bloc debout, enfoncé dans la terre, et soutenu par des piquets en bois de part et d'autre. On positionnait alors juste à côté un autre bloc et on taillait son côté pour qu'il corresponde parfaitement (grâce à des sortes d'équerres permettant de reporter les contours du premier bloc sur le second et de vérifier que la distance entre les 2 blocs était constante, donc qu'ils avaient la même forme). Cela pouvait prendre des mois !
Ensuite, on le positionnait et on passait au suivant.
Pour les blocs au dessus (qui reposent sur une première rangée de blocs), on procédait de la même façon, mais il fallait les soulever d'abord. On taillait des entailles sur les 4 faces verticales qui permettaient de caler des troncs en dessous et de les soulever puis de les maintenir en hauteur.
Les pierres sont parfaitement emboîtées sans mortier, mais il est de plus impossible d'en tirer une. En effet, comme les pierres ne sont pas lisses, il s'est formé une sorte de puzzle géant avec des renfoncements et des creux qui empêchent les pierres de bouger dans les 3 dimensions.

Bravo les Incas !
Audrey