"Willy Ronis, témoin d'un siècle" Communiqué de presseDans le cadre de la saison « vivre ! la culture » 2011, notre musée Eburomagus aura l'immense privilège d'accueillir, du 5 novembre au 18 décembre prochain, une nouvelle exposition évènement, consacrée, cette fois-ci, au travail de l'illustre photographe Willy Ronis, témoin d'un siècle.
Deux ans après avoir accueilli dans ses murs l'exposition " Agusti Centelles, camp de Bram, 1939", présentant les œuvres du célèbre photo-reporter espagnol, témoin et acteur de la guerre civile en 1939, la ville de Bram a, en effet, décidé de renouveler, en cette fin d'année, son partenariat avec le musée du Jeu de Paume à Paris afin de vous proposer une nouvelle exposition exceptionnelle.
La sélection des 41 photographies composant cette exposition rétrospective, présentée à Eburomagus, la maison de l'Archéologie, vise à présenter un aspect de l’oeuvre de Willy Ronis qui témoigne d’une conscience profonde de la nature même des images, et ce malgré son inscription traditionnelle dans le discours habituel du courant humaniste.
Pour Willy Ronis, la photographie n’est pas une fin en soi, mais un moyen d’exprimer sa propre expérience des réalités sociales qui l’entourent. Qu’elles soient prises dans la rue, dans une usine, en pleine nature ou dans l’intimité, ses photographies constituent un recueil d’instants échelonnés sur l’ensemble de sa carrière de photographe, fondement de sa propre version du réel.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le flambeau de la photographie française est porté par le Groupe des XV, auquel appartiennent Robert Doisneau, René-Jacques, Marcel Bovis et, bien sûr, Willy Ronis. La vision anecdotique, la parodie, la tendresse, la finesse visuelle sont parmi les procédés narratifs chers à la photographie humaniste, et sa raison d’être. Les rues animées de Paris, ses quartiers populaires, ses flâneurs, des enfants en train de jouer, ou plus généralement des scènes de la vie de tous les jours constituent le décor dans lequel ces photographes allient poésie et vocation spontanée à "changer le monde".
Willy Ronis n’en est pas moins persuadé de l’imposture que recèle toute tentative de donner une vision édulcorée de l’injustice sociale par la photographie. Il se livre à une exploration systématique de la vie des classes les plus démunies, pleine de conviction et de lucidité. En témoignent ses photographies d’ouvriers, de piquets de grève et de harangues enflammées de syndicalistes, que ce soit aux usines Citroën (1936) et Renault (1950), aux mines de Saint-Étienne (1948), ou dans les rues de Paris (1950). Or, au delà de sa sensibilité aux conditions de travail, familiales et sociales des ouvriers de l’époque, affleure un photographe dont les intérêts sociopolitiques ne s’accommodent pas de fragments de vie croqués çà et là, mais exigent de lui un engagement actif. Ronis n’est pas misérabiliste, il ne maquille pas la pauvreté ; il n’esthétise pas les pauvres ni ne chante leurs louanges, mais s’associe à leurs revendications, à leur lutte, à leurs manifestes.
C'est une sélection de ces documents exceptionnels que vous pourrez découvrir, du 5 novembre au 18 décembre 2011, à Bram.
Exposition réalisée par le Jeu de Paume, Paris, avec le concours de la Médiathèque de l’architecture et du patrimoine, en collaboration avec la ville de Bram. DATE ET LIEUExposition ouverte au public
Du 5 novembre au 18 décembre 2011
Tous les jours du lundi au dimanche de 10h à 12h et de 14h à 17h
A Eburomagus, 2 avenue du Razès, 11150 Bram
TARIFS- adultes : 4€
- enfants de 6 à 15 ans : 1€
- groupes (+ de 10 personnes) : 2€
- étudiants, demandeurs d'emploi : 2€
RENSEIGNEMENTS04 68 78 91 19 ou
[email protected]