Merci à royer95 pour son passage par ici.
Voici la suite... tout n'est pas forcément très chronologique, mais ce qui m'intéresse ici, c'est de regrouper certaines ambiances.
Vu que vous avez apprécié les photos de Jokulsarlon, en voici quelques unes supplémentaires. Elles ne permettent pas forcément de se rendre compte des dimensions des blocs de glace. Certains font facilement une dizaine de mètres de hauteur. Des immeubles flottants.
#65
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#66
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#67
Au XVIII° siècle - en 1783 exactement - une intense et violente éruption volcanique eut lieu. Le
Laki cracha sa colère et vomissant des tonnes et des tonnes de poussère, il obsercurcit le ciel. D'aucuns établissent un lien de cause à effet entre ce phénomène et la Révolution Française. Pourquoi diable ? Souvenez-vous que l'une des origines de la Révolution fut la famine, elle-même conséquence de récoltes calamiteuses (récoltes qui auraient été impactées par un ciel sombre résultant des poussières du Laki).
Il faut imaginer le chaos autour de cette éruption. Des villages dévastés, la colère des voisins, les poursuites des "sorcières" pour apaiser les esprits.
Aujourd'hui, à des kilomètres carrés à la ronde, les stigmates sont encore visibles. D'incalculables blocs verts rappellent l'étendue des dégâts. La nature a repris ses droits et semble presque de nouveau bienveillante. C'est sans compter que le Laki couve encore et que le procain tumulte n'aura aucune raison d'être plus clément que le précédent... avec les conséquences que l'on peut aisément anticiper car à côté du Laki l'éruption de 2010 était juste minuscule...
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#68
Zoom sur ces blocs verts : du baslate ayant refroidi et recouverts de mousse. Ultra doux en surface, méga abrasif sinon.
A l'époque, le sol étant très abrasif, les Islandais comptaient les distances en paires de chaussures et en semelles usées. La traversée de l'Ile l'été nécessitant par exemple 2, 3 ou plusieurs paires de semelles donc paires de chaussures.
L'arrivée des semelles en caoutchouc fut une révolution. Plus solides que les semelles en cuir, les semelles en caoutchouc ont permis des marches longues sans nécessiter de changer fréquemment de chaussures.
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#69
L'électricité. L'Islande dispose des centrales géothermiques. Rares sont les lignes à haute tension. On les trouve principalement dans le sud de l'Ile pour relier certaines "grandes" villes et surtout mailler le réseau au fur et à mesure que l'on approche de la capitale.
Etranges potences dans le brouillard.
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#70
La route est sans doute l'un des personnages principaux de tout séjour en Islande qui se respecte. Le sentiment est un peu similaire à ce que l'on peut éprouver lorsque l'on roule dans l'Ouest des Etats-Unis L'espace est là. Immense. On ne croise presque personne (en tout cas, il nous est arrivé de rouler pendant plusieurs heures sans croiser qui que ce soit). A l'inverse des USA, ici, les paysages ne participent pas de l'imaginaire collectif occidental.
Prenons par exemple la valley de la mort ou, plus parlant, Monument Valley. Les westerns ont popularisé ces paysages et lorsque nous les découvrons, ils nous semblent familiers bien que désertiques, arides. On s'y sent un peu chez soi, pas tout à fait dépaysé.
En Islande, rien de tel. Sable noir. Lave recomposée. Glaciers titanesques. Nous sommes en terres étrangères. Rien ne fait écho en nous et nous nous sentons - du moins tel fut mon cas - en situation de découverte du monde. Et pour y parvenir, le seul signe qui nous rappelle à l'humanité est cette route. Circulaire. Un peu nietzschéen : la route 1 ou l'éternel retour sur soi.
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H.