Sujet: Vous commencez la photo (ou pas) ? Ca tombe bien, que dites-vous de ça ?

[reflexnumerick]

tourner autour du sujet....quelqu'un disait " il n'y a pas de meilleurs improvisations que celles qui sont bien préparées.....". S'habituer à la focale fixe c'est commencer à faire de la photo...aïe, aïe aïe , je suis trop tranché là, bon j'aime pas les zooms....

Bonne démarchejp.riant !

[Grinch]

Fil très intéressant Merci à son initiateur.
Ah les bons vieux 35 fixe Que d'émotions...

[kogaku]

Postulat N°3 : Il est important de refaire avant de faire.

Je suis pour la copie, le plagiat, l'exercie de style, le shoot à la mode de...

Je suis pour le respect de mes propres influences.

Je suis pour la vénération de nos propres maîtres.

Je suis pour la consommation immodérée des images de référence pour construire mon goût et mon système de référence.

Je suis pour oser être Brassaï, Doisneau, Ronis, Sieff (et son tireur Jean-Yves Brégand) quand je fais du Noir et Blanc.

Je suis pour refaire le baroque de Saudek.

Je suis pour rêver qu'un jour je serai Salgado.

Je suis pour oser un jour refaire le Black Book de Mapplethorpe et faire poser un homme en costume.

Je suis pour ériger une stèle à Richard Avedon dans mon salon.

Un jour je rencontrerai Mondino.

Bref, toi qui débutes ou toi qui appuies sur le déclencheur sans fréquenter les expos ou les librairies. Réveille-toi et fais chauffer la carte bleue chez Taschen pour ne citer que ce formidable éditeur, au lieu d'acheter ces gadgets photographiques idiots qui te rassurent.

Oh-toi, photographe passionné, fais des études, des copies, des exercices de style et retrouve d'abord le style de tes maîtres, au détour de la réussite tu découvriras le tien.

[AlexisN]

Bien vu. J'attends le 4 avec curiosité

[lincal]

Bonjour jp.riant,

Postulat intéressant, effectivement.
Je pense que l'on a tous vu des photos que l'on aimerait refaire et, pour moi, le but de la critique est également de comprendre les photos des autres, une façon de se mettre à leur place.

Bref, toi qui débutes ou toi qui appuies sur le déclencheur sans fréquenter les expos ou les librairies. Réveille-toi et fais chauffer la carte bleue chez Taschen pour ne citer que ce formidable éditeur, au lieu d'acheter ces gadgets photographiques idiots qui te rassurent.

Pour revenir un peu sur le premier postulat, une extension peut être de se balader avec un cadre de diapo dans la poche. De temps en temps, regarder autour de soi à travers ce cadre et se demander comment je le photographierais.
Faudrait organiser une sortie "exercer son œil", on aurait l'air malin avec nos cadres de diapos

[jmer92]

Bonjour jp.riant,

Postulat intéressant, effectivement.
Je pense que l'on a tous vu des photos que l'on aimerait refaire et, pour moi, le but de la critique est également de comprendre les photos des autres, une façon de se mettre à leur place.

Bref, toi qui débutes ou toi qui appuies sur le déclencheur sans fréquenter les expos ou les librairies. Réveille-toi et fais chauffer la carte bleue chez Taschen pour ne citer que ce formidable éditeur, au lieu d'acheter ces gadgets photographiques idiots qui te rassurent.

Pour revenir un peu sur le premier postulat, une extension peut être de se balader avec un cadre de diapo dans la poche. De temps en temps, regarder autour de soi à travers ce cadre et se demander comment je le photographierais.
Faudrait organiser une sortie "exercer son œil", on aurait l'air malin avec nos cadres de diapos

J'adhère complètement à ce qui a été dit et j'ai déjà expérimenté le cadre de diapo mais seulement en regardant mes planches contact chez moi !
Pour ce qui est des expo, ne pas manquer en ce moment l'expo de Robert Franck au Jeu de Paume à Paris. J'y vais samedi matin.

[kogaku]

Bonjour jp.riant,

Pour revenir un peu sur le premier postulat, une extension peut être de se balader avec un cadre de diapo dans la poche. De temps en temps, regarder autour de soi à travers ce cadre et se demander comment je le photographierais.
Faudrait organiser une sortie "exercer son œil", on aurait l'air malin avec nos cadres de diapos

Effectivement, mais tant qu'à y être, on prend un 35 et un boitier, et on peut appuyer... je te suis, exercer son regard est crucial.

[nokin14]

Je découvre avec pas mal de retard ce topic passionnant ( honte à moi en tant qu'animateur) mais faute avouée ....

Plus sérieusement, au sujet du postulat n°1 et notamment sur le choix du 35mm, je suis entièrement d'accord.
Je suis de la génération où l'on achetait son boitier avec un 50 mm (f1.8 ou 1.4 suivant ses moyens) puis une fois la tirelire remplie, l'achat suivant était souvent le 35 mm. Puis, un petit télé comme le 85 ou le 105 ou le 135 qui était une focale vedette. Ensuite on descendait vers le 24 mm ou le 28 mais ce dernier avait moins la cote.

On a évoqué plusieurs fois, au sein de l'équipe d'animation, la possibilité de faire un concours technique focale fixe, 35 ou 50 mm, mais pour l'instant nous y avons renoncé, car cela exclue une grande partie des Pix équipé seulement de zoom.

Je ne crois pas que le post-traitement soit une véritable révolution, en tout cas je ne l'ai pas ressentie, parce que je faisais déjà de la retouche et des images de synthèse bien avant de passer à l'appareil numérique.

pas du tout d'accord, JP, car c'était réservé aux professionnels, ce qui est "révolutionnaire" c'est que chacun, chez soi, fait du post-traitement, recadre, accentue, fait du N&B, etc.. avec plus ou moins de bonheur, je te l'accorde.

à suivre.

[patrikB]

Je découvre avec pas mal de retard ce topic passionnant ( honte à moi en tant qu'animateur) mais faute avouée ....

Moi aussi mais je ne suis pas animateir

Je suis de la génération où l'on achetait son boitier avec un 50 mm (f1.8 ou 1.4 suivant ses moyens) puis une fois la tirelire remplie, l'achat suivant était souvent le 35 mm. Puis, un petit télé comme le 85 ou le 105 ou le 135 qui était une focale vedette. Ensuite on descendait vers le 24 mm ou le 28 mais ce dernier avait moins la cote.

Exact moi j'ai fais 50 puis 28 puis 85 puis 200

En tout cas il y a des choses a faire avec les focales fixes
Dans l'idée de concours on peut aussi voir par les exifs (si seulement les pix veulent bien les laisser) et organiser un concours 35mm mais en FF ou en DX ....

Bon je vais tout lire depuis le début

[kogaku]

Postulat N°4 : La qualité de nos images se juge à la qualité de ce qu'on jette.

Deux fois, j'ai eu la désagérable expérience de présenter des images en agence et de repartir avec sous le bras, avec pour seul commentaire que ce n'était pas au niveau. Je vous passe les détails de l'histoire, mais j'ai vraiment cru que l'allais tout vendre et me mettre au tricot ou au macramé.

Je pense qu'on est jamais suffisament dur avec soi-même et que notre entourage a une tendance à nous cirer les pompes et à s'ébahir pour des photos qui certes sont jolies mais ne méritent pas que notre tête enfle en même temps que nos chevilles.

Corollaire 1 : Faire de bonnes photos c'est facile, et c'est encore plus facile en numérique.

Si c'est facile, la valeur est à la marge, dans le détail, dans ce qui nous est intolérable.

Je me rappelle il y a vingt ans de mon pote Bruno, qui bossait en Leica R, autant dire un pur. Il avait un 280 2,8 qu'il utilisait de temps en temps. Sur un concert que nous avions couvert ensemble, il me montrait des images où le chanteur mangeait le micro et me défendait que ces images étaients bonnes. Non. Son avis ne suffisait pas. Ce sont les autres qui ont raison.

Corollaire 2 : Ce sont les professionnels qui savent si une image est bonne.

Montrer ses images à des professionnels est un exercice délicat qui peut tuer votre, notre passion, mais c'est face à eux que l'on peut savoir ce que valent nos images en dehors de considérations affectives.

Corollaire 3 : En photo, nos amis sont nos pires ennemis.

N'écoutez pas vos proches, ils vous aiment. N'écoutez pas votre femme, elle ne veut pas que vous achetiez une nouvelle longue focale ou un boitier plus performant. N'écoutez pas votre meilleur ami, il est déjà bien trop impressionné par ce que vous réalisez pour oser vous remettre en question.

Ecoutez ces commentaires cruels et acides qui vous disent : "le monde aurait-il été différent si vous n'aviez pas appuyé sur le déclencheur à ce moment là ?" "Qu'avez-vous créé de suffisament utile pour le bonheur d'une infime partie de l'humanité ?"

Corollaire 4 : Osez ne pas montrer ce qui n'est pas à 100%.

Soyez fiers de vos images avant de demander un avis. Soyez dur avec vous-même, imposez-vous un standard de qualité et essayez encore. Prenez des exemples connus et refaites encore et encore.
Ne vous contentez pas de l'à peu-près, tout le monde sait le faire.

La maîtrise passe par tellement d'étapes de remises en question qu'il me semble important de vivre avec, de faire avec le doute. Dans le doute, ne montrez pas.

Corollaire 5 : N'ayez aucune humilité, soyez fier d'oser porter votre regard sur ce qui vous entoure.

Quand votre coeur vous dit qu'une image est formidable, défendez là bec et ongles, car tout ce qui a été dit ci-dessus est vrai et faux à la fois.

[AlexisN]

Autant je suis d'accord avec ton postulat, et la sélection ou éditing qui suit une séance est une phase sacrément importante, autant j'accroche moins à tes corollaires.
Je pense que tu pars sur l'idée qu'une bonne image est une image qui se vend, mais tout le monde n'est pas forcément dans cette démarche.

Un professionnel jugera peut être moyenne la dernière photo de ma fille, mais quelle importance puisque à ma femme et à moi elle nous plait et que ça nous fait plaisir de la voir sur le mur du salon ? Et puis il n'y a pas un professionnel, mais des professionnels, qui ne doivent pas forcément répondre aux mêmes attentes.

Par exemple, en photo de mariage (ce que je connais), on n'attend pas de superbes photos d'ambiance prises à pleine ouverture (elles ne se vendent pas) mais des images au flash, diaph fermé pour que les gens soient bien nets. Et encore, rien que là dessus, il y a plusieurs écoles...

[kogaku]

Un professionnel jugera peut être moyenne la dernière photo de ma fille, mais quelle importance puisque à ma femme et à moi elle nous plait et que ça nous fait plaisir de la voir sur le mur du salon ? Et puis il n'y a pas un professionnel, mais des professionnels, qui ne doivent pas forcément répondre aux mêmes attentes.

C'est vrai que pour les photos d'enfants, les parents ou les mamies sont les premiers clients. Mais là encore, on pourrait en jeter beaucoup. Je suis d'accord, l'important c'est que ces images donnent de l'émotion à ceux qui les regardent et les accrochent quelque part dans leur univers.

Et je maintiens, oui, une image doit être vendable... achetable... bref elle doit avoir de la valeur, pour des parents, des fans, des gens qui sont touchés. De la valeur, de la vraie, pas juste une impression qu'en ayant mis un modèle sur un fond avec deux flashs de studio, on s'est transformé en artiste, que sous pretexte qu'on a un shooté un oiseau en gros plan on est photographe animalier. Il ya des standards de qualité, de technique à atteindre pour prétendre s'en dégager.

Et pour nos amis débutants, il n'y a qu'à faire, faire encore, jeter et jeter encore pour s'approcher toujours un peu plus de ce que nous voulons créer ou rendre sur nos images.

[AlexisN]

Ton approche de la valeur d'une image est uniquement plastique.
Tu ne tiens pas compte de sa dimension historique, par rapport à l'histoire en général (le portrait d'un président par ex) ou à la photographie en particulier (un vieux daguerreotype par ex).
Tu ne tiens pas compte non plus du contexte (ex : la photo pas terrible d'un paparazzi qui sera pourtant achetée par un magazine people).

[lviatour]

J'aime bien ce topic, j'adore l'esprit de la série des postulats

Vivement la suite, je suppose qu'il va y en avoir 10 comme les 10 commandements?

PS: Un fan de la focale fixe

[kogaku]

Ton approche de la valeur d'une image est uniquement plastique.
Tu ne tiens pas compte de sa dimension historique, par rapport à l'histoire en général (le portrait d'un président par ex) ou à la photographie en particulier (un vieux daguerreotype par ex).
Tu ne tiens pas compte non plus du contexte (ex : la photo pas terrible d'un paparazzi qui sera pourtant achetée par un magazine people).

Je ne tiens compte de rien, volontairement. Ce sont des postulats personnels qui ont pour unique avantage d'être vrais.

Je cherche à la fois à motiver ceux qui débutent à être sélectifs et les expérimentés comme beaucoup ici à se remettre en question dans leurs pratiques et leurs champs artistiques.

Ma position et mes postulats sont critiquables, sur le ton du "mais t'es qui pour nous parler sur ce ton" mais j'assume pleinement car je paye, je jette, je jette encore pour apprendreà m'approcher de cette satisfaction de rendre plus dans une image que ce que le monde m'a donné à voir dans cet instant décisif. C'est mon objectif.