Si j'avais été à la place du photographe j'aurais fait comme lui, je l'aurais prise. Cela a dû être un instant magique et éphémère. Fallait avoir son appareil prêt et effectuer les bons réglages. Mais ce témoignage "j'y étais, je l'ai vu je le vous montre" suffit-il à faire une bonne photo ?
Oui, parce que cette image baigne dans une lumière magnifique. Et la photo, c’est d’abord une étude de la lumière et des innombrables phénomènes.
Non, parce que l'équilibre lumineux n'est pas, à mon humble avis, à la hauteur du sujet. Une bonne partie de l'image est noire, noire comme une tache d'encre dans laquelle se dilue le regard. Cette zone de basses lumières est beaucoup trop vaste, elle attire irrésistiblement l’œil et l’empêche ensuite de circuler dans le reste de la photo. Elle est là, insistante, informe, définitivement gênante.
Autre problème, il y a trois zones de hautes lumières, cramées. Elles sont éloignées les unes des autres et petites. Mais, une fois qu’on les a repérées, le regard, repoussé par la zone d’encre, va de l’une à l’autre, tourne autour de la zone bleue, et… saute par-dessus le sujet principal, le reflet flou et improbable du pic à deux pointes dans un nuage mordoré.
Peut-on déboucher cette immense zone de basses lumières ? Cela paraît impossible. Par contre on peut retravailler un peu les hautes lumières, les teinter légèrement pour amoindrir leur effet.
Je propose donc un recadrage soit carré (qui ne me satisfait pas) soit vertical qui a le mérite de centrer le sujet principal mais qui réduit considérablement la photo.
Sylvie, depuis son 5ème étage (+ 55 m d'altitude au dessus du niveau de la Seine)
Bonjour tout le monde,
)
pour cette belle photo.
